La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus dynamiques au monde avec une croissance économique de +8 % en moyenne depuis 2012, une prévision de croissance d’environ 7 % jusqu’en 2023, et une inflation maîtrisée d’environ 1 %, selon le FMI.
Avec une population de près de 25 millions d’habitants, la Côte d’Ivoire représente la pierre angulaire de l’UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine), un marché unique de huit pays et quelque 110 millions de personnes ayant une monnaie commune liée à l’euro, le franc CFA, qui élimine le risque de change pour les exportateurs et les investisseurs de la zone euro.
Le gouvernement ivoirien veut faire du pays une économie émergente d’ici 2020 grâce à son deuxième Plan National de Développement (PND 2016-2020). Évalué à près de 45,5 milliards d’euros, le plan requiert une forte participation du secteur privé et des Partenariats Public-Privé (PPP), vu que le développement des infrastructures est l’un des principaux objectifs à atteindre.
Se faisant écho de ce besoin, le Salon des Infrastructures d’Abidjan, SIA 2018, tiendra sa troisième édition biennale du 8 au 10 novembre autour de quatre axes : énergie et réseau électrique, assainissement et eau potable, réseaux de transport et télécommunications (contactez-nous pour en savoir plus).
La Côte d’Ivoire est le principal producteur d’électricité de l’UEMOA et est engagée dans un programme d’infrastructures ambitieux pour devenir le centre énergétique de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), qui compte le Ghana et le Nigeria parmi ses 15 États membres.
La Côte d’Ivoire exporte actuellement 14 % de sa production vers le Togo, le Bénin, le Ghana, le Mali, le Burkina Faso et le Liberia, et une nouvelle ligne d’interconnexion de 1 300 km entre la Guinée Conakry et la Sierra Leone est en construction. Il n’est donc pas surprenant que la Côte d’Ivoire soit l’un des principaux moteurs de la création du WAPP (West African Power Pool), un marché régional de l’électricité qui lui permettra d’accroître ses exportations vers les 14 pays ainsi interconnectés.
Avec une capacité installée de 1 383 MW en 2010, qui est passée à 2 199 MW en 2017, le gouvernement prévoit d’atteindre 4 000 MW en 2020 et 6 000 MW en 2030, avec une utilisation croissante des énergies renouvelables qui devraient représenter jusqu’à 42 % du mix énergétique mondial en 2030 (16 % si on exclut l’énergie hydroélectrique).
Toutefois, et en dépit d’importants investissements récemment, le déséquilibre entre l’offre et la demande est élevé et l’accès à l’électricité reste structurellement faible en raison de l’insuffisance du réseau de transport et des obstacles liés à l’interconnexion des réseaux.
Pour pallier ces problèmes, divers programmes financés par le gouvernement ivoirien, les organismes multilatéraux, les agences internationales d’aide au développement et le secteur privé sont en marche. Il s’agit notamment de:
La Côte d’Ivoire a été pionnière en Afrique subsaharienne en libéralisant son secteur de l’électricité et en accordant à la CIE (Compagnie Ivoirienne d’Électricité) le monopole sur la transmission, la distribution, la commercialisation, l’exportation et l’importation de l’électricité dans le pays. Il est intéressant de noter que le gouvernement envisage la possibilité de laisser entrer un autre opérateur sur le marché face à la fin de la concession à la CIE en 2020.
D’autre part, il existe actuellement trois producteurs indépendants d’électricité (IPP) responsables de près de 75 % de la production totale du pays, par le biais de centrales thermiques alimentées principalement au gaz naturel.
Afin de répondre à la croissante demande nationale et internationale d’électricité, estimée à +10 % par an, le Gouvernement multiplie les accords pour la construction d’au moins deux nouvelles centrales à cycle combiné l’extension de deux des centrales existantes pour un total de près de 1. 000 MW, la construction de sept centrales hydroélectriques et de plusieurs centrales de production d’électricité à base de biomasse (déchets agricoles), telles que le projet Biovea (2 x 23 MW) mené par le groupe agro-industriel SIFCA, sans oublier plusieurs projets d’énergie solaire photovoltaïque, ainsi que la construction d’une usine d’importation et de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) pour garantir l’approvisionnement des centrales thermiques existantes et futures.
En ce qui concerne les hydrocarbures, la Côte d’Ivoire produit actuellement quelque 40 000 barils par jour de pétrole brut et environ 240 millions de pieds cubes de gaz naturel.
La totalité du gaz naturel est utilisée pour la production d’électricité par les centrales thermiques déjà installées, ce qui en fait un marché captif, idéal pour les investisseurs.
Le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire est encore riche en opportunités d’exploration que le Gouvernement s’efforce de promouvoir au niveau international. Le Ministère du pétrole et de l’énergie a signé plusieurs accords pour l’exploration, l’exploitation et la distribution d’hydrocarbures avec diverses sociétés étrangères et ivoiriennes dont les investissements dépassent un milliard d’euros jusqu’en 2020.
Dans sa détermination à stimuler la croissance économique du pays et à consolider son rôle de moteur économique de l’Afrique de l’Ouest, il ne fait aucun doute que la Côte d’Ivoire offre d’énormes possibilités d’affaires et d’investissement aux entreprises du secteur de l’énergie et de l’électricité. En fait, suite à l’accord de Paris de 2016, le gouvernement ivoirien est l’un des premiers à avoir identifié les perspectives d’investissement du secteur privé dans ce domaine, avec la Société Financière Internationale (SFI) du groupe de la Banque Mondiale, qui les a estimées à une valeur totale de 23 milliards de dollars américains qu’elle contribuera à couvrir.
Pour en savoir plus et connaître tous les projets et programmes en cours et prévus en Côte d’Ivoire de la part des promoteurs et des adjudicataires, ne manquez pas l’occasion de visiter le Salon des infrastructures d’Abidjan, SIA 2018.
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