Dans une crise sans précédent qui a touché le monde entier, nous nous demandons quel sera l’impact de la COVID-19 dans l’économie de la Côte d’Ivoire. Restera-t-elle en tête des marchés les plus prometteurs pour nos exportations?
Nous compilons une partie des informations disponibles pour illustrer pourquoi la Côte d’Ivoire sera prévisiblement l’un des rares pays avec une croissance économique positive après la pandémie.
Le 15 juin il y avait 5 439 cas confirmés en Côte d’Ivoire, 2 590 guérisons, et 46 décès de COVID-19.
Le 95 % des cas se concentre à Abidjan, capitale économique du pays, avec 6 millions d’habitants. Le 11 juin le Conseil National de Sécurité (CNS) décida de maintenir la ville isolée du reste du pays jusqu’au 30 juin.
Les autorités ivoiriennes réagirent rapidement face à la pandémie en annonçant un Plan de riposte sanitaire et un Plan de Soutien Économique, Social et Humanitaire dont la mise en oeuvre progressive compte avec le soutien de l’UE, la Banque Africaine de Développement, le FMI et autres organismes multilatéraux, ainsi que des agences de coopération bilatérales telles que l’Agence française de Développement qui contribue avec 35 millions d’euros.
Le Plan de riposte sanitaire, de 145 millions d’euro, inclut la création de centres d’échantillonnage et de détection dans tout le pays (13 à Abidjan, desquels 11 ont déjà ouvert) ; l’augmentation du nombre de lits en hôpital et en soins intensifs avec un taux d’occupation de 30 % actuellement ; 3 centres médicalisés à Abidjan pour isoler les cas asymptomatiques ou les cas avec de légers symptômes de la maladie (l’un des ces centres est un hôtel d’une chaîne internationale), ainsi que l’exemption des droits de douane à l’importation de matériaux et équipement sanitaires depuis le 8 avril, entre autres nombreuses mesures.
Le Plan de Soutien Économique, Social et Humanitaire valorisé en 2 500 millions d’euros compte également avec le soutien des fonds multilatéraux et bilatéraux. Entre autres, le FMI adopta le 17 avril le décaissement de 886,2 millions de dollars et l’Union Européenne, à travers la Banque européenne d’investissement,contribuera au fonds d’appui aux PME à hauteur de 100 millions d’euros.
Par ailleurs, entre le 27 avril et le 14 mai, la Côte d’Ivoire a lancé sur le marché financier de l’UEMOA trois émissions de bons du Trésor appelés « Obligations sociales COVID-19 », un produit novateur qui lui a permis de collecter près de 890 millions de dollars américains en seulement 18 jours pour des fonds d’urgence, à travers des obligations à trois mois rémunérées à environ 3 %.
Dans le cadre de ce Plan de Soutien nous citons ci-dessous 3 fonds adressés à soulager les effets de la pandémie dans le monde des affaires et de l’économie ivoirienne, en priorisant les secteurs du tourisme, de la restauration, du transport, de l’artisanat et du commerce.
En plus, le secteur agricole, principale source de revenus de la Côte d’Ivoire, dispose également d’un fonds de soutien spécifique que nous verrons plus en détail dans notre prochain article.
Il est évident que, comme dans le reste du monde, la pandémie de la COVID-19 touchera l’économie ivoirienne et provoquera un ralentissement de son PIB. Le gouvernement de la Côte d’Ivoire considère une croissance positive de 3,6 % pour 2020 (au lieu du 7,2 % envisagé en premier lieu), tandis que la Banque Mondiale et le FMI envisagent une croissance de 2,7 % dans le cas où le virus soit contenu fin juin. Dans le cas contraire, la croissance économique en Côte d’Ivoire pourrait descendre jusqu’à 0,8 %.
En plus de la réaction rapide et énergique des autorités ivoiriennes face à la pandémie et du soutien des institutions multilatérales et bilatérales, d’autres facteurs justifient les prévisions de croissance positive de l’économie ivoirienne en 2020:
Actuellement, et bien que ce soit l’évolution de la pandémie de la COVID-19 qui aura le dernier mot, les prévisions présentent la Côte d’Ivoire comme l’un des rares pays du monde avec une croissance économique positive en 2020.
How2Go continue de travailler en Côte d’Ivoire et en Afrique Occidentale de son bureau à Abidjan pour vous aider à vendre dans ces marchés,un possible refuge pour nos exportations dans ces temps difficiles.
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